Après 23 ans dans l’aéronautique, chez Dassault Aviation puis Safran, Olivier Piepsz a créé en 2020 la société Prométhée Earth Intelligence, avec l’ambition d’en faire le premier opérateur français de nanosatellites d’observation terrestre. Quatre ans plus tard, fort de plusieurs levées de fonds, d’une cinquantaine de salariés, et de la mise en orbite d’un premier satellite (« ProtoMéthée »), Prométhée entend renforcer la présence spatiale des pays africains grâce à ses solutions.
Par Goudet Abalé
Forbes Afrique : Le 26 janvier dernier, Prométhée Earth Intelligence a signé un accord de principe avec l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), visant à renforcer les initiatives spatiales et à lancer une constellation de 5 à 8 satellites pour le Sénégal d’ici 2028. Des rapprochements similaires avec l’État ivoirien et celui du Nigéria ont été mentionnés récemment. Vous-même mettez souvent en avant le rôle actif de l’Afrique dans le secteur spatial. Pourriez-vous nous éclairer sur cette dynamique ?
Olivier Piepsz : Bien sûr. Depuis notre création, Prométhée a adopté une perspective résolument africaine. L’Afrique nourrit des ambitions spatiales depuis des décennies, non seulement…