Le 11 février est la journée internationale des femmes et des filles de science. Cette année, elle se focalisait sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable et à cette occasion Prométhée Earth Intelligence a décidé de mettre à l’honneur l’une de ces femmes, Juliette Aumonier BID Manager chez Prométhée Earth Intelligence.

Que représente la journée internationale des femmes et des filles de science ?

Cela met en évidence le fait que les femmes peuvent faire des études et avoir des carrières scientifiques aujourd’hui. C’est important de montrer des profils féminins, pour attester qu’il n’y a pas uniquement des hommes scientifiques. Aujourd’hui, nous avons besoin de rôles modèles pour les jeunes filles, elles ont besoin de s’identifier à ces femmes scientifiques, pour se sentir représentées et capables d’avoir pour ambition des formations scientifiques.

Quel était votre rapport aux sciences étant plus jeune et comment vous êtes-vous dirigée vers ce secteur ?

J’ai un parcours un peu atypique pour une femme de science ! Tout d’abord je ne suis pas ingénieure et je n’ai pas fait d’études scientifiques. J’ai commencé par des études de géographie. Ce qui me plaisait le plus dans ce domaine était ce qui avait trait aux disciplines scientifiques telles que la géomorphologie, la cartographie ou encore les statistiques cartographiques.

Pendant mes études j’ai fait des stages en climatologie et en télédétection, dont l’imagerie satellite. J’ai commencé à travailler tout de suite après la FAC, à la suite d’un stage à Spot Image – d’Airbus – qui est l’endroit spécialisé en télédétection et en imagerie satellite en France. En réalité, je ne me suis jamais dit «tiens je vais devenir une femme de science!»

Comment décririez-vous votre parcours en quelques mots ?

Mon parcours ressemble à un apprentissage constant. J’ai appris des choses au fur et à mesure de mes expériences et je suis à une phase où la technologie a beaucoup progressé. Quand j’ai fait mes études, il n’y avait pas d’ordinateurs. Lorsque j’ai commencé à travailler, c’étaient les premiers ordinateurs de bureau, en dehors des grosses machines qui se chargeaient des serveurs. J’ai eu la chance de grandir avec l’évolution de cette science.

En tant que femme de science, comment se déroule votre quotidien entouré d’hommes ?

Pas que…Chez Prométhée Earth Intelligence, rien qu’à Toulouse, nous sommes 30% de femmes, même si nous ne sommes pas encore à égalité, nous y travaillons tous les jours. Il ne faut pas oublier que seules 28% de femmes sont inscrites dans des formations en ingénierie. J’ai d’ailleurs toujours œuvré pour la parité, j’ai fait partie d’un club chez Airbus qui s’appelait Balance For Business Women In Aerospace, où l’on a réalisé de nombreuses actions pour présenter ces métiers techniques et montrer que ce ne sont pas des métiers genrés. Tout en expliquant leur signification, car lorsque l’on est étudiant, on ne comprend pas tout ce qu’il peut y avoir derrière le terme d’ingénieure. J’ai fait des présentations pour des lycées, pour des écoles. J’ai été jury à un concours scientifique qui s’appelle C’est Génial où je remettais un prix aux équipes qui étaient plutôt féminines.

Quelles sont les difficultés qu’une femme de science pourrait rencontrer ?

J’ai discuté avec des femmes qui avaient fait des études d’ingénieures de haut niveau et qui avaient des grandes équipes. Ces femmes avaient plus de difficultés lorsqu’elles montaient dans la hiérarchie où, très souvent, elles se retrouvaient seules avec des managers uniquement masculins. Même si au niveau technique il n’y a pas de différence, il y a plus de difficulté à se faire entendre. C’est un effet de groupe, c’est parce qu’on se retrouve toute seule face à un groupe.

Les femmes et les filles jouent un rôle clé dans la communauté scientifique et technologique leur participation doit être renforcée, c’est pourquoi, il était important pour Prométhée Earth Intelligence de mettre en avant cette Journée internationale à travers le parcours de Juliette.